24 Avril 2020
Un film de Beatrice Camurat Jaud
Une priorité : donner de la dignite.
Donner de la dignité aux femmes, aux hommes, aux enfants… La réalisatrice Béatrice Camurat Jaud raconte cela dans son film Grande-Synthe, la ville où tout se joue (2018) : comment, sur un territoire où se concentrent les crises auxquelles l’ensemble de l’humanité devra faire face, une communauté d’âmes, sous l’impulsion d’un maire, se « remonte les manches pour trouver des solutions avec enthousiasme et humanisme. »
A l’heure du confinement généralisé, Béatrice Camurat Jaud écrit ces mots depuis son domicile de région parisienne :
A l’heure du confinement généralisé, Béatrice Camurat Jaud écrit ces mots depuis son domicile de région parisienne :
« Avouez que la crise que nous vivons actuellement était attendue, n’est-ce-pas ? Nous n’en connaissions pas encore les contours et nos imaginaires galopaient dans toutes les directions pour lui donner un nom, une forme. Nos sens étaient en alerte depuis bien longtemps. Les signes avant-coureurs étaient tellement criants. Aujourd’hui, nul besoin de preuves scientifiques pour voir et vivre le bouleversement climatique, le chaos sanitaire, les injustices économiques, conséquences du non-respect de ceux avec qui nous partageons la vie. Quelles règles de ce jeu devrons-nous revoir ? Toutes.
Alors, quelle tâche enthousiasmante ! Je n’ai pas une vision angélique du monde qui nous attend, loin de là. Il nous faut à l’instant même, toutes les idées, toutes les forces, toutes les énergies pour revoir les pans entiers de nos sociétés pour plus de justice, plus d’équilibre. Il nous faut du courage, du partage, du renoncement et permettez-moi, de l’amour. Il nous faut mettre le mot respect au centre de toutes nos décisions, de tous nos gestes. Il nous faut créer du lien, de la biodiversité humaine, forte de ces belles expériences. Il nous faut fédérer les intelligences et les écouter. Franchir ensemble et dans le respect de tous, les obstacles écologiques, économiques, sociaux de l’ancien monde pour que le Vivant renaisse, grandisse, vive en harmonie avec tous ceux qui l’entoure.
À la fin du film « Grande-Synthe, la ville où tout se joue », j’ai demandé à Youmni Aboudou de prononcer ces quelques mots que j’avais écrits en rentrant d’un repérage. Je peux les écrire à nouveau aujourd’hui en regardant le défi qui nous attend : « En attendant le futur ici ça risque d’être compliqué. Ça, c’est la réalité. On ne peut pas être 100% positifs. Ça, c’est impossible. Ce qu’on doit être c’est 100% réalistes, actifs, résistants. 100% solidaires aussi. 100% humains. » Béatrice Camurat Jaud
Alors, quelle tâche enthousiasmante ! Je n’ai pas une vision angélique du monde qui nous attend, loin de là. Il nous faut à l’instant même, toutes les idées, toutes les forces, toutes les énergies pour revoir les pans entiers de nos sociétés pour plus de justice, plus d’équilibre. Il nous faut du courage, du partage, du renoncement et permettez-moi, de l’amour. Il nous faut mettre le mot respect au centre de toutes nos décisions, de tous nos gestes. Il nous faut créer du lien, de la biodiversité humaine, forte de ces belles expériences. Il nous faut fédérer les intelligences et les écouter. Franchir ensemble et dans le respect de tous, les obstacles écologiques, économiques, sociaux de l’ancien monde pour que le Vivant renaisse, grandisse, vive en harmonie avec tous ceux qui l’entoure.
À la fin du film « Grande-Synthe, la ville où tout se joue », j’ai demandé à Youmni Aboudou de prononcer ces quelques mots que j’avais écrits en rentrant d’un repérage. Je peux les écrire à nouveau aujourd’hui en regardant le défi qui nous attend : « En attendant le futur ici ça risque d’être compliqué. Ça, c’est la réalité. On ne peut pas être 100% positifs. Ça, c’est impossible. Ce qu’on doit être c’est 100% réalistes, actifs, résistants. 100% solidaires aussi. 100% humains. » Béatrice Camurat Jaud