EST-CE QUE LA MIGRATION EST UN PROBLÈME ? NON
Considérer la migration comme un problème n’a aucun sens. Faire croire qu’on peut l’arrêter non plus.
Le vrai problème, c’est le mensonge.
Le vrai problème, c’est la manipulation.
Ce n’est pas l’accueil qui coûte cher, c’est la haine.
Refoulement + inhumanité + manipulation = budget « peur » décuplé. La maltraitance d’État, tout comme la maltraitance d’Europe, a un prix.
- De 2006 à 2021, le budget de Frontex est passé de 19 à 544 millions d’euros. Et l’augmentation continue.
- Tout cet argent pour quoi ? Pour un mensonge : celui de la surveillance, de la militarisation, de la violence. Celui des murs et des barbelés, celui de l’indignité. Au bout du compte, la seule qui prospère, c’est la mort.
Le nombre de personnes migrantes décédées en mer en tentant de rejoindre l’Europe a plus que doublé en 2021 : au moins 1146 personnes ont ainsi perdu la vie au cours du premier semestre 2021 (source Observatoire international des migrations). Et en Manche ? Le drame continue. En 2021, 52 000 chercheur·se·s de refuge ont tenté de passer de la France au Royaume-Uni (source ministère de l’Intérieur). Ces hommes, ces femmes, ces enfants embarquent désormais sur des petites embarcations. Les risques sont à la hauteur du désespoir : démesurés.
Pourtant.
Plutôt que de distribuer les OQTF, nous pourrions intégrer celles et ceux qui le souhaitent ardemment. Nous pouvons organiser l’accès aux soins, à la langue, à l’apprentissage : intégrer à notre société plutôt que de fabriquer des parias à qui l’on refuse tout. Nous le pouvons !
La peur, c’est nous qui la créons. Enfin c’est eux, surtout :
Depuis que la rhétorique de l’ extrême-droite a été digérée par le débat public, c’est la surenchère. Le cercle est vicieux. Vicié. La mauvaise foi des gouvernements qui se succèdent est totale. Elle porte le poids de toutes ces vies sacrifiées.
La migration ? On n’est pas pour ou contre : elle est là, depuis que l’humanité existe. Aucun mur n’a jamais empêché (n’empêchera jamais) un être humain de mettre un pied devant l’autre pour sauver sa vie.
Plutôt que des plaies béantes, les frontières doivent devenir cicatrices.
Sans migration, la population de notre Europe vieillissante aurait diminué d’un ½ million en 2019 (4,2 millions d’enfants sont nés / 4,7 millions de personnes sont décédées) (source Commission européenne)
Le problème n’est pas la migration.
Le problème, c’est la haine.
Personne ne quitte son pays de gaité de cœur.
Organisons l’accueil.